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Le Canada gère actuellement plus de 80 programmes d’immigration dans la catégorie économique, soit le plus grand nombre de son histoire

Depuis mai 2019, les personnes candidates ont généralement besoin d’une note supérieure à 460 dans le Système de classement global pour recevoir une invitation à présenter une demande (IPD) de résidence permanente. Ces derniers mois, ce score a encore augmenté pour atteindre environ 470 points ou plus.

Jusqu’alors, les notes attribuées dans le Système de classement global (SCG) se situaient entre 430 et 450 points, et ce, pendant une bonne partie des deux dernières années. L’augmentation des notes dans le SCG est due au fait que de plus en plus de personnes reçoivent des points supplémentaires pour des critères tels que l’expérience canadienne (en tant qu’anciens étudiants internationaux et travailleurs étrangers temporaires) et l’obtention d’une nomination provinciale.

Bien que les seuils soient plus élevés en ce moment, il y a plusieurs raisons pour lesquelles les personnes intéressées à se construire une nouvelle vie au Canada devraient déposer une demande dans le bassin d’Entrée express même si elles ont une note inférieure à 460 dans le SCG.

4 raisons pour lesquelles les personnes candidates devraient déposer un profil dans le bassin Entrée express même si elles ne rencontrent pas les seuils requis dans le SCG

Premièrement, il n’est pas possible de prédire les seuils minimums dans le SCG. En déposant une demande dans le cadre d’Entrée express, les candidats se donnent une chance de recevoir une IPD si le gouvernement réduit les notes minimales attribuées dans le SCG.

Deuxièmement, par le biais du Programme des candidats des provinces (PCP), les provinces et territoires peuvent sélectionner des personnes candidates à l’immigration qui ont présenté des demandes par l’entremise d’Entrée express (appelées « désignations améliorées »). Dans la pratique, cela signifie que les personnes candidates qui n’atteignent pas le seuil fédéral dans le SCG pourraient quand même obtenir une désignation pour la résidence permanente si elles reçoivent une nomination d’une province ou d’un territoire.

Troisièmement, les personnes candidates peuvent chercher à améliorer leur score dans le SCG même après avoir déposé leur demande dans le bassin Entrée express. Elles peuvent notamment améliorer leurs compétences linguistiques en anglais ou en français, acquérir une expérience professionnelle supplémentaire, poursuivre leurs études ou acquérir de l’expérience de travail au Canada, chercher à obtenir une offre d’emploi au pays ou encore une désignation provinciale.

Quatrièmement, les candidats à l’immigration devraient voir au-delà d’Entrée express et tenir compte du fait que le Canada offre aujourd’hui plus de voies d’immigration dans la catégorie économique qu’à tout autre moment de son histoire. L’Entrée express est une composante importante du système de gestion des demandes d’immigration du Canada, mais ne couvre que 42 pour cent des admissions dans la catégorie économique du pays.

En effet, ce système ne gère que trois des voies d’accès à la catégorie économique du pays : Le Programme des travailleurs qualifiés (fédéral), le Programme des travailleurs de métiers spécialisés (fédéral) et la Catégorie de l’expérience canadienne.

Cela signifie qu’il existe plus de 80 autres voies possibles d’immigration dans la catégorie économique pour ceux qui veulent s’installer au Canada.

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Pourquoi le Canada compte-il plus de 80 programmes d’immigration dans la catégorie économique ?

Avant le lancement du PCP en 1999, le gouvernement fédéral sélectionnait chaque année environ 90 pour cent des immigrants de la catégorie économique du Canada.

La plupart des immigrants sont arrivés dans le cadre du programme des travailleurs qualifiés (fédéral) qui existe depuis 1967, tandis que les autres sont arrivés dans le cadre du Programme pour les entrepreneurs (lancé en 1978 et clôturé en 2014), du Programme d’immigration des travailleurs autonomes (lancé en 1978) et du Programme d’immigration des investisseurs (fédéral) (lancé en 1986 et clôturé en 2014).

Les 10 autres pour cent des immigrants de la catégorie économique sont sélectionnés par le biais du Programme régulier des travailleurs qualifiés du Québec et des programmes des entrepreneurs, des travailleurs indépendants et des investisseurs de cette province — tous lancés dans les années 1970 et 1980 et toujours en vigueur aujourd’hui.

À la fin des années 1990, les petites provinces canadiennes ont commencé à sélectionner (« désigner ») les immigrants de la catégorie économique par le biais du PCP.

Le PCP a été introduit parce que les petites provinces ont toujours eu du mal à attirer les immigrants dans le cadre des programmes fédéraux de la catégorie économique. Le faible nombre d’immigrants qu’elles accueillent nuit à leur capacité d’assurer un développement économique. La principale raison en est le faible taux de natalité, le vieillissement de la population et le taux élevé de personnes originaires de ces provinces qui déménagent dans de plus grands centres urbains où elles peuvent trouver plus d’opportunités économiques.

Le PCP a été efficace pour encourager un plus grand nombre d’immigrants à se rendre dans les petites provinces et territoires du Canada. Aujourd’hui, chaque province et territoire gère ses propres volets du PCP (sauf le territoire du Nunavut, qui a choisi de ne pas y participer, et la province de Québec qui gère son propre système d’immigration depuis 1978 en raison de son statut spécial au sein du Canada).

Un indicateur du succès du PCP est que la part des nouveaux arrivants dans les trois plus grandes provinces du Canada — l’Ontario, le Québec et la Colombie-Britannique — est passée de 85 pour cent avant l’existence du PCP à environ 70 pour cent aujourd’hui.

Comment les 80 programmes d’immigration au Canada profitent-ils aux immigrants potentiels ?

Le gouvernement fédéral et chaque province et territoire ont fait de grands pas en avant depuis la fin des années 1990 en introduisant des dizaines de voies d’immigration supplémentaires dans la catégorie économique, donnant ainsi aux candidats à l’immigration beaucoup plus de choix.

Le gouvernement fédéral a depuis lancé le Programme des travailleurs de métiers spécialisés, celui de la Catégorie de l’expérience canadienne, ainsi qu’une série de programmes pilotes tels que le Programme pilote d’immigration au Canada atlantique.

Les provinces et les territoires ont aussi lancé de nombreux volets uniques avec la même logique que le gouvernement fédéral : en exploitant des dizaines de voies d’immigration différentes, le Canada s’adressera à un plus grand nombre d’immigrants potentiels qui peuvent apporter une variété de compétences contribuant ainsi à la croissance économique du pays.

Cela souligne le fait que les vastes critères de sélection des divers programmes de la catégorie économique du Canada créent de nombreuses possibilités pour les personnes candidates à l’immigration, pour autant qu’elles répondent aux paramètres généraux des exigences fédérales et provinciales en matière d’âge, d’éducation, de compétences linguistiques et d’expérience professionnelle.

Les candidats devraient se sentir encouragés à faire une demande d’immigration canadienne

En 2020, le Canada prévoit d’accueillir 110 000 immigrants de la catégorie économique dans le cadre de ses 80 programmes, et plus 86 000 autres grâce à ses trois programmes liés à Entrée express.

Tout cela pour dire que les candidats devraient en fait se sentir plus encouragés que jamais à faire une demande d’immigration au Canada.

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Kareem El-Assal est directeur des politiques et de la stratégie numérique chez Canadavisa.

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