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Québec met en place des mesures pour accueillir davantage de travailleurs étrangers

À la suite de consultations avec des partenaires du marché du travail, le gouvernement du Québec a ajouté plus de 30 nouvelles professions qui seront admissibles au traitement simplifié dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires.

Une nouvelle liste des professions admissibles au traitement simplifié dans le cadre du Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) a été rendue publique le 2 novembre par le ministre du Travail et ministre de l’Immigration par intérim, Jean Boulet, par voie de communiqué.

Les secteurs d’activité économique visés sont, entre autres, le commerce de détail, l’hébergement ainsi que les services et la transformation des aliments.

Cette liste des professions est le résultat d’un processus de consultation mené dans le cadre d’une nouvelle entente conclue entre le Québec et le gouvernement fédéral en août dernier. L’une des quatre conditions de cette entente était d’élargir l’admissibilité au traitement simplifié dans le cadre du programme pour inclure les professions moins spécialisées, telles qu’identifiées par le Québec. Ces professions nouvellement admissibles relèveraient des nouvelles dispositions plus souples du PTET et permettraient au programme de mieux répondre aux besoins économiques actuels du Québec.

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« Un fort consensus s’est dégagé de ces consultations à l’égard des secteurs et des professions identifiés par le gouvernement du Québec pour la mise en application des assouplissements, le tout visant à faciliter l’embauche de travailleuses et travailleurs étrangers temporaires (TET) », a déclaré le ministre Boulet dans le communiqué.

Par ailleurs, Québec a également indiqué que de nombreuses autres professions peu ou pas spécialisées, comme les caissiers, les serveurs de comptoir ou le personnel d’entretien ménager, seront exemptées des exigences en matière de publicité. Les changements annoncés comprennent également le relèvement du seuil de travailleurs étrangers dans une entreprise de 10 à 20 % pour certains secteurs de l’économie.

La proposition a maintenant été soumise au gouvernement fédéral et une entente devrait être « conclue dans les semaines à venir », selon le communiqué.

Ces mesures étaient très attendues par la communauté des affaires du Québec et sont largement considérées comme l’une des principales solutions à la pénurie de main-d’œuvre. Les groupes d’entreprises demandent maintenant au gouvernement fédéral d’agir rapidement afin qu’elles puissent lancer le processus de recrutement international le plus tôt possible et d’obtenir la main-d’œuvre dont elles ont si désespérément besoin.

Malgré le déploiement de ces mesures, certains groupes continuent à faire pression pour que des révisions plus approfondies soient apportées au programme.

« Les assouplissements annoncés aujourd’hui faciliteront grandement l’utilisation et la flexibilité du PTET, mais la prochaine étape, c’est une révision en profondeur de ce programme fédéral afin de l’ajuster au contexte actuel », a déclaré Karl Blackburn, président-directeur général du Conseil du patronat du Québec, dans un communiqué de presse.

La pénurie de main-d’œuvre au Québec frappe durement de nombreuses industries. Elle était répandue avant la pandémie mais s’est aggravée depuis, ce qui amène divers groupes d’affaires et employeurs à souligner la nécessité d’augmenter l’immigration pour remédier à la situation.

Depuis plusieurs mois, le Québec a entrepris des démarches auprès du gouvernement du Canada pour assurer une plus grande flexibilité du PTET qui permettrait l’embauche d’un plus grand nombre de travailleurs étrangers temporaires et simplifierait le processus de demande pour les emplois nécessitant des travailleurs moins spécialisés.

Les efforts du Québec s’expliquent notamment par le fait que le processus de recrutement de travailleurs étrangers temporaires pour des postes peu rémunérés peut être complexe et prendre beaucoup de temps. Dans la plupart des cas, les postes doivent être annoncés pendant un mois, les employeurs doivent souvent réaliser une étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) avant de pouvoir demander un permis de travail, et les documents doivent être transmis à la fois aux gouvernements québécois et canadien.

Dans une entrevue accordée au quotidien Le Devoir, le ministre Boulet a déclaré que cette mesure représente « une des options » pour faire face aux pénuries de main-d’œuvre. « Elle ne répondra pas à tous nos besoins, mais elle permettra à nos entreprises d’augmenter substantiellement leur nombre d’employés », a-t-il précisé.

Une fois approuvées par le gouvernement fédéral, les nouvelles mesures seraient en vigueur jusqu’en décembre 2023.

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